Dans une boîte à chaussures, je mets tout ce qui est inclassable dans une rubrique précise, ou ce qui, éventuellement, pourrait m’être utile. On y trouve donc plein de petits papiers où sont écrits des mots d’enfants, des mots dont il me faudra chercher la signification, des idées pour un futur roman ou une nouvelle, des citations glanées dans des livres, enfin tout un fatras que j’accumule, comme un vieux bricoleur et ses bouts de ficelle, parce que ça peut toujours servir . De temps en temps je farfouille dans ma boîte à chaussures .
La boite à chaussures
Dans ma boîte à chaussures, j'ai retrouvé une petite feuille sur laquelle j'avais noté quelques mots d'enfants venus nous voir ici, à Léré, avec leurs parents. Les mots d'enfants sont surprenants et si mignons. Jugez-en. Océane, 6 ans, "Moi, je vis pour ma jeunesse" Emile, 7 ans, "Demain, les soldats seront troubadours" Ludivine, 4 ans, se passant les mains sur le visage, "J'ai les mains douces" Ludovic, 5 ans, ne veut pas manger de confiture, Pourquoi ? demande sa maman. "C'est ma religion" Marjolaine, 4 ans, au moment de partir, "Je reviendrai, je vous laisserai pas tomber"
Encore deux petits mots d'enfants, souvenirs qui me sont revenus en tête et que j'avais entreposés dans ma boîte à chaussures. Gaston, 7 ans, , en promenade dans les environs de Nice, à Levens, pour celles et ceux qui connaissent. Il y avait (aux alentours de 1960) un grand pré sur lequel un monsieur jouait avec deux magifiques caniches blancs et frisés. Il les faisait sauter et c'était si joli que beaucoup de gens regardaient. Gaston, émerveillé s'est écrié, "Maman, regarde, on dirait des petits moutons crus." Laura, cinq ans, discute avec sa copine Carole. Celle-ci lui explique, "Mon papa, il a deux cerisiers dans son jardin, un sauvage et un gentil."
Et voici, sorti également de ma boîte à chaussures, un proverbe oriental, glané je ne sais dans quelle lecture. "Si des embûches se dressent sur ton chemin, Change d'itinéraire mais pas de destination" J'aime bien
Un conte oublié, non pas dans ma boîte à chaussures mais dans les mémoires. C'est, du moins, ce que m'affirme ma copine Nicole qui me l'a communiqué en me disant, voici le conte le plus court que tu n’aies jamais lu. Il était une fois une jeune fille qui demanda à un garçon s’il voulait se marier avec elle. Le garçon lui répondit, “Non”. Dès lors, elle vécut toujours heureuse, sans laver, ni cuisiner, ni repasser pour personne, en sortant avec ses amies, en passant des nuits d'amour avec celui qui lui plaisait, en travaillant et dépensant son argent comme elle voulait. FIN Le problème, commente Nicole, c’est que depuis que nous sommes petites filles, on ne nous a jamais raconté ce conte. Et l'on nous a bien trompées avec ce putain de prince charmant !!
La Loire près de chez moi
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E CRIS-MOI UNE HISTOIRE S ite de Michel Tinelli
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